On ne peut plus l’ignorer, c’est un fait, depuis plusieurs années, les effets du réchauffement climatique ont un impact sur les raisins et donc sur le vin. Avec la hausse des températures, le développement des plantes s’est accéléré et du coup, ces 30 dernières années, les vendanges ont été avancées entre 2 et 3 semaines en fonction des régions.Pour grandir, la vigne, comme toute plante, a besoin de lumière, d’eau et d’éléments nutritifs et aussi d’une bonne température. Des degrés de chaleur en plus ont un impact sur le développement du raisin qui fleurit plus vite et donc arrive à maturation plus tôt.
1 degré de plus suffit à tout modifier et en 30 ans, les récoltes ont plus que triplé du seul fait du réchauffement climatique.
Conséquences : les vendanges ont lieu dans la première quinzaine de septembre et les viticulteurs obtiennent des raisins plus sucrés et moins acides, c’est à dire des vins plus alcoolisés avec des arômes assez différents.
Chaque région viticole est différemment touchée car si pour certains c’est plutôt une bonne nouvelle comme pour le Bordelais, pour d’autres comme dans le Languedoc, c’est plus problématique.
Quelle réponse apporter aux conséquences du réchauffement climatique sur les vignes ?
Une des solutions, c’est le choix de certains viticulteurs de cultiver le vin en biodynamie.
Pourquoi le vin en biodynamie est l’alliée du réchauffement climatique ?
Le vin en biodynamie est l’allié du réchauffement climatique car travailler en biodynamie cela veut dire, se baser sur les rythmes lunaires et planétaires. Cela signifie aussi ne pas mécaniser les tâches à effectuer c’est à dire par exemple utiliser des chevaux de trait pour travailler retourner la terre et aérer le sol et enlever l’herbe.
Ce sont les rythmes lunaires qui dictent le travail des vignerons.
Autre principe de la biodynamie : renforcer le système immunitaire de la vigne en lui préparant des sortes de cataplasmes à base de camomille, d’ortie ou de silice. L’idée c’est de diffuser sur la plante ces sortes de pansements, un peu comme des doses d’homéopathie. Les pieds de vigne ont une peau alors plus épaisse et peuvent résister à une canicule tout en gardant une certaine acidité car ils mûrissent tardivement.
Les viticulteurs en biodynamie améliorent le sol et la plante grâce à des matières végétales, on vient de le voir, mais aussi grâce à des préparations animales comme de la bouse qui est pulvérisée sur le sol, et aussi grâce à des minéraux comme le quartz qui est mélangé à la terre pour stimuler la photosynthèse.
Il faut savoir qu’en biodynamie, l’utilisation des sulfites n’est pas autorisée.
Autre approche également pour apporter une réponse valable aux conséquences du réchauffement climatique sur le vin : laisser et conserver plus longuement en cave le vin. Quand on travaille le vin en biodynamie, on peut donc faire face au réchauffement climatique de manière raisonnée et respectueuse de l’environnement car justement on respecte le travail de la nature. Basée sur le respect de la faune et de la flore, cette technique régénère les paysages et préserve la fertilité des sols pour produire un vin sain.